Les insectes sont de petits animaux à 6 pattes. On estime à 6 millions le nombre d’espèces d’insectes sur la terre. Ils représentent 80% des espèces qui peuplent la planète bleu. En terme de biomasse ils nous dominent largement. La sauterelle, la coccinelle, la mouche, le grillon sont quelques uns des représentants de cette famille d’hexapode.

Parmi cette grande famille, il y a environ 1000 espèces qui sont consommées par les humains. Avec la croissance rapide de la population humaine et de la consommation de viande, ils sont une source potentielle de protéines pas chères et faciles à produire.

Nous mangeons déjà des insectes sans le savoir ?

Comme les insectes sont partout, ils sont aussi dans les récoltes et nos produits agricoles. En fait tout les produits transformés contiennent des résidus d’insectes. On estime à 500g par individu et par an la consommation d’insectes indirectes. il existe même des normes par rapport à chaque aliment.

Exemple de normes en vigueur aux États Unis
Chocolat Maximum 60 débris d’insectes / 100g
Jus de fruit en canette (250ml) 5 œufs de mouches à vinaigre aussi appelée drosophileset1-2 larves maximum

 

Certains additifs sont issus d’insectes. Le colorant rouge E120, est fabriqué à partir d’un insecte qui s’appelle la cochenille. Le colorant est obtenu à partir de la carapace moulu de l’insecte et vaut très cher 40€ le gramme.

Les insectes ont un très bon rendement de production.

Les insectes présentent un excellent rapport de production. Ils nécessitent moins d’apport de nourriture pour les élever et produisent moins de déchets et de gaz à effet de serre que les animaux d’élevage classique. Comme le montre le tableau ci-dessous ils sont même écologiques.

Apport en nourriture Quantités de viandes produites
Pour 10 kg 1 kilo de boeuf
3 kilo de porc
5 kilo de poulet
9 kilo de sauterelle

 

Les qualités nutritionnelles des protéines d’insectes

Elles sont comparables à d’autres viandes tel que le bœuf, le poulet et le porc. De plus nous sommes adaptés à la consommation d’insectes car nous possédons le matériel enzymatique nécessaire pour les digérer. C’est la preuve qu’ils ont joué un rôle dans l’évolution humaine.

Ils font déjà partie de la cuisine traditionnelle dans beaucoup de pays

Trés consommés en Asie et en Afrique, les plats préparés à base d’insectes sont très courant en Thaïlande par exemple. En Europe c’est encore l’exception, mais l’union européenne soutien la recherche dans ce domaine et il y a déjà des fermes de production d’insectes en Europe. Il y a essentiellement une barrière culturelle à la consommation d’insectes, mais il faut voir les insectes comme une source alternative de protéines. Il n’y a pas beaucoup de différence entre la consommation d’insectes et celles de crustacés. Nous mangeons bien des crevettes alors pourquoi ne pas manger des sauterelles.

Les freins à la consommation d’insectes dans les « pays développés »
Au delà de l’aspect culturel, il est très difficile de se procurer des insectes. Je voulais tester, mais se procurer des insectes en France est encore compliqué. Il existe des sites internet mais il vendent plutôt des confiseries que des insectes : bonbons aux insectes, chocolat aux fourmis. Il va falloir attendre que le marché se développe. Néanmoins, je suis persuadé que l’entomophagie, c’est à dire la consommation d’insectes par l’être humain va se développer. Attendez vous à voir les insectes envahir vos assiettes au cours des prochaines années sous une forme visible ou invisible dans la liste des d’ingrédients.

Crédit photo : Galt Museum – 1930 Black and white postcard